Dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale pour le règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale en santé et services sociaux

    • 24 MAI 23

       

    Dépôt d’une pétition à l’Assemblée nationale pour le règlement des plaintes de maintien de l’équité salariale en santé et services sociaux

     

    MONTRÉAL, le 24 mai 2023 – Le personnel de bureau et de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux attend depuis plus de 12 ans que le gouvernement mette fin à la discrimination salariale en réglant les plaintes de maintien de l’équité salariale de 2010. Aujourd’hui, une pétition en ce sens a été déposée à l’Assemblée nationale par Christine Labrie, porte-parole du deuxième groupe d’opposition. Cette pétition, mise en ligne début avril, a recueilli près de 7 000 signatures en un peu plus d’un mois. Des milliers de personnes réclament justice de la part du gouvernement du Québec. Ce manque de reconnaissance et cette injustice qui persiste viennent miner la confiance en notre gouvernement et nuisent grandement à la rétention du personnel essentiel au réseau de la santé et des services sociaux.

    « Je trouve tout simplement indécent que le gouvernement de la CAQ ne soit pas plus pressé de mettre fin à cette injustice salariale. C’est d’autant plus choquant que les député.e.s de la CAQ sont en train de se voter une hausse de salaire de 30%, alors qu’ils ignorent les demandes répétées de milliers de femmes pour obtenir l’équité salariale. Clairement, les députés de la CAQ préfèrent améliorer leurs propres conditions de travail que celles des citoyens et citoyennes qu’ils représentent » de s’indigner Christine Labrie, responsable solidaire pour le Conseil du Trésor et députée de Sherbrooke.

    « La pénurie et le roulement de personnel sans précédent que l’on vit actuellement dans le réseau concernent autant le personnel administratif que d’autres titres d’emploi. N’oublions pas que ce personnel est un maillon essentiel de l’offre de services, permettant aux autres professionnel.le.s du réseau de dispenser soins et services. Il est temps que le gouvernement reconnaisse la juste valeur des emplois et l’évolution des tâches du personnel de bureau et de l’administration. Donner le mandat au Conseil du trésor de régler ces plaintes serait une manière à la portée du gouvernement de freiner l’hémorragie qui frappe notre réseau », d’affirmer les porte-paroles de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP-FTQ) et du Syndicat québécois des employées et employés de services (SQEES-FTQ).

    La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), qui traite ces plaintes, vient de rendre un préavis dans le dossier du maintien de l’équité de 2010 pour les titres d’emploi d’agentes administratives, adjointes à la direction et à l’enseignement universitaire, acheteuses, secrétaires médicales et juridiques. Par ailleurs, la FSSS-CSN, le SCFP-FTQ et le SQEES-FTQ entendent bien poursuivre les représentations afin que ces travailleuses obtiennent une juste reconnaissance salariale. Ces emplois, traditionnellement occupés par des femmes, sont depuis trop longtemps dévalorisés par rapport aux emplois traditionnellement occupés par des hommes.

    Dans ce dossier, l’employeur, c’est-à-dire le Conseil du trésor, est resté muet et n’est jamais venu s’asseoir avec les organisations syndicales, malgré plusieurs demandes. « Nous demandons formellement au Conseil du trésor de venir s’asseoir avec nous pour en discuter. Le gouvernement doit régler les plaintes de maintien de l’équité salariale du personnel de bureau et de l’administration, et ce, le plus rapidement possible. Ce n’est pas normal que notre employeur retarde depuis tant d’années la correction de cette injustice salariale. Une large part de notre travail est invisible, mais notre apport est essentiel pour que d’autres professions puissent offrir des services à la population. Nos compétences, nos responsabilités et nos acquis ont une valeur et nous voulons obtenir le juste salaire que l’on mérite en vertu de la Loi sur l’équité salariale! » de conclure les représentantes syndicales.

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